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Largeur de cintre : quand la norme ignore l’humain

Image de couverture de l'artile Morpho-Logics : Largeur de cintre : quand la norme ignore l’humain
L’Union Cycliste Internationale (UCI) impose désormais un cintre d’au moins 400 mm pour tous les cyclistes professionnels, au nom d’une prétendue sécurité renforcée. Mais sur quoi repose cette décision ? Aucune étude scientifique indépendante ne prouve qu’un cintre de 360 ou 380 mm serait moins sûr. Pire, cette norme va à l’encontre des principes fondamentaux d’ergonomie cycliste, qui recommandent une largeur de cintre adaptée à la morphologie (notamment la largeur d’épaules), au type de pratique et aux besoins spécifiques du cycliste.

Sous couvert de sécurité, on assiste en réalité à une uniformisation descendante, dictée moins par la science que par les logiques industrielles : réduire les gammes, simplifier la production, accroître les marges. Une stratégie qui sacrifie la diversité des pratiquants, notamment les femmes, les jeunes et les cyclistes de petite taille, directement pénalisés par cette norme non inclusive.

Les conséquences biomécaniques sont réelles : bras trop écartés, déséquilibre postural, tensions accrues dans la nuque et le dos, perte de précision dans le pilotage. On risque ainsi de remplacer un faux problème par de vrais désordres physiques.

Chez Morphologics, nous défendons une approche individualisée et rigoureuse du positionnement cycliste. Chaque cintre est choisi en fonction de mesures objectives et d’un retour d’expérience terrain sur des milliers d’études posturales. Notre engagement est clair : un vélo doit s’adapter à la personne, et non l’inverse.

Il est temps que les décisions techniques soient guidées par la biomécanique, la recherche et l’écoute des experts de terrain. Le cyclisme n’est pas une chaîne de production : c’est un sport vivant, où l’humain reste la seule vraie norme.

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