En perspective de la prochaine saison, l’UCI a dévoilé un communiqué présentant les nouvelles règles sur le matériel utilisable en course.
Le Comité directeur de l'UCI a approuvé plusieurs propositions de modification du Règlement UCI provenant de la Commission Équipement et Nouvelles Technologies de l’UCI relatives à la conception des équipements.
Avec l’augmentation des vitesses en course ainsi que l’évolution des vélos toujours plus aérodynamiques et rapides, il fallait réfléchir à des actions à mettre en place pour limiter le risque de chutes.
Voici les nouvelles règles sur le matériel qu’il faut connaitre :
· Fixation de la hauteur maximale des jantes de vélo à 65 mm à partir du 1er janvier 2026
· Largeur de cintre maximale entre les deux bords extérieurs fixée à 400 mm avec une largeur intérieure de 320 mm entre les leviers de frein.
· Pour les vélos utilisés sur route et sur piste, seule une largeur interne de fourche maximale de 115 mm à l'avant et de 145 mm à l'arrière (mesurée sur toute la longueur de la fourche avant et du triangle arrière) sera autorisée.
L’UCI a également souhaité faire une distinction claire entre les casques de route et de contre-la-montre. On a vu récemment que certains casques utilisés pour les courses en ligne se rapprochaient fortement des casques utilisés sur les efforts solitaires. Plus de détails seront donnés par l’UCI à partir de 2026.
Cela traduit également que les coureurs cherchent au maximum la position aéro, avec des casques profilés, des vélos rigides pour optimiser au maximum la performance.
Notre avis :
De notre point de vue de spécialiste en études posturales, ces nouvelles réglementations soulèvent une vraie question : comment concilier réglementation et individualisation de la position ?
Par exemple, limiter la largeur de cintre à 400 mm restreint notre capacité à adapter la posture à la morphologie réelle du cycliste. Certains pratiquants, notamment de petite taille ou avec des épaules étroites, sont beaucoup plus à l’aise et plus efficaces sur un cintre de 380 mm ou moins.
En limitant ces réglages, on perd une partie de la finesse de notre travail : celui de mettre le cycliste dans la position qui respecte à la fois sa morphologie, son confort et sa sécurité. Or, vouloir uniformiser à l’extrême peut paradoxalement créer des postures inadaptées, donc potentiellement plus de douleurs, de contraintes articulaires et même des risques accrus de chute.
L’intention de l’UCI d’améliorer la sécurité est compréhensible. Mais nous souhaiterions que les nouvelles règlementations laissent un minimum de flexibilité pour permettre une position sur le vélo adaptée à chacun, plutôt que d’imposer des “tailles uniques” qui ne correspondent pas à tous les corps.
Peut-être qu’il serait intéressant de ne pas seulement se tourner vers les périphériques du vélo pour augmenter la sécurité mais dans un premier temps sur la position du cycliste sur le vélo.